Manoir Oblivion II

On continue ici!

Référez-vous au premier topic de ce RP pour vous situer, juste ICI.

Les contraintes sont les mêmes que dans le post initial du premier topic, mis à part ceci :

-> RP privé : Axel, Larxene, Naminé.

On interprète ici la scène suivant l'affront d'Axel et Sora. Voir mes deuxième et troisième posts dans les Quotes CoM pour avoir une idée de quoi il est question.

Un petit RP où l'on ajoute la participation de Naminé à l'histoire originale, qui en fait, dans ce cas-ci, sera un peu restreinte dans ses interventions puisqu'il s'agit d'un entretien entre Axel et Larxene.

La scène est à interpréter jusqu'au moment où Larxene ira à la rencontre de Sora - situation qui sera poursuivie dans un nouveau RP.

__Et je me suis arrêté pour souffler un peu. C'est qu'il n'est pas de tout repos, ce mioche.
__"Chapeau bas, Sora! j'ai lancé, m'inclinant en un geste théâtral. Je suis fier de toi. Oh, vraiment.
__- Mais à quoi est-ce qu'on joue? s'est époumoné mon minuscule adversaire, scandalisé.
__- Comme qui dirait, à bon chat bon rat, hein! Faut croire que t'es digne de ton titre, le môme."
__J'ai étiré un sourire triomphant, peut-être un tantinet provocateur ; il m'a lorgné avec tout le respect qu'on a pour une bouse de cheval. Quoi de mieux rendu?
__"Bah, et si on arrondissait les angles, hein? On est comme cochons, toi et moi, vrai? Pas de quoi me faire la gueule, Sora. Je t'aime bien, tu sais?"
__Toujours rien. C'est en ce genre de circonstances qu'on se sent un peu mal à propos.
__Mais quel emplâtre je fais, quand même...
__"Alors quoi, me fais pas tourner en bourrique, surtout, j'ai bougonné tout en me départant de mes chakrams dare dare, conscient de l'effet que lui infligeait leur simple vue. Pas le choix d'assurer, avec un contrat pareil. Et puis, y'a pas que de ça, hein. J'ai des comptes à rendre, moi.
__- De quoi est-ce que tu...?
__- Pas trop le temps de causer. La sale besogne est faite. Si tu le permets, je vais disposer."
__Ses deux bouffons se sont mis à pester contre moi, probablement parce que je faisais fi de leur présence - c'est que je ne parle pas avec les petites bêtes, il faut bien le dire - et lui me semblait avoir complètement perdu la carte. Pauvre bougre. Intellectuellement parlant, rien à voir avec Roxas, y'a aucun doute.
__"Attends... Tu nous testais? Tu...joues avec nous?"
__Bête à en manger du foin, que je disais. Moi qui me croyais fin comme du gros sel, je me suis persuadé qu'il s'agissait, tout compte fait, du genre de type avec qui il faut y aller sans prendre de gants, pour ainsi dire.
__"Alors ça, c'est le pompon! je me suis esclaffé, comme sidéré par sa constatation - et surtout parce qu'il lui a fallu un temps fou avant de comprendre la raison de notre rencontre. Faut pas t'attendre à des lendemains qui chantent, je fais que mon boulot, moi. Sur quoi je te prierais de consulter le maître de la maison pour de plus amples renseignements. Et il n'est pas ouvert aux consultations sans rendez-vous, alors, faudra prendre un numéro..."
__L'essentiel de la chose ayant été accompli, j'ai tourné les talons, sec comme un coup de trique, faisant claquer mon manteau avec une classe qui m'est propre. Étant donné qu'on me surveillait de près, autant ne pas trop flâner, idée de ne pas éveiller de soupçons. Qui plus est, le plus tôt j'en saurais davantage sur les plans de nègres de Marluxia, le mieux ce serait et cela me garantirait une plus grande marge de manoeuvre. Autrement, mon jeu était plutôt serré et les fantaisies ne me seraient permises que lorsque j'en aurais fini avec cette sale affaire...dont je savais qu'elle mettait en jeu la sécurité de Sora - en l'occurrence, celle de Roxas. Alors, on ne plaisante plus.
__J'ai ouvert un portail que je me suis efforcé de rendre le plus vaste et plus spectaculaire possible - car j'aime que l'on sache à qui on a affaire quand il est question du numéro huit, alors autant en mettre plein la vue. Ignorant leurs protestations à tous les trois, je me suis contenté de leur envoyer la main, en guise de salut, sans toutefois me donner le trouble de me retourner.
__"Tu me manques déjà, Sora!", j'ai lancé avant de m'engouffrer dans mon vortex tout en étouffant un éclat de rire, relativement fier de mon jeu. Je suis foutrement doué, pour ce genre de trucs - et pour mettre les gens en rogne.
__C'est dans la Salle Blanche que j'ai refait mon apparition, devinant que j'y trouverais au moins Larxene ; comme de fait, ma tendre et bien-aimée bestiole, tantôt s'adonnant à des plaisirs sadiques avec sa victime par excellence, j'ai nommé Naminé - à noter que cette mention n'est pas à connotation... euh, douteuse - m'a offert un accueil des plus chaleureux, soit en... m'ignorant superbement. Hep.
__Parce que madame porte la culotte, on se pète les bretelles, cela va de soi! [Remarquez ma tendance à l'emploi des jeux de mots même lorsqu'il s'agit de réflexions ne s'adressant qu'à moi-même.] Bah, s'il faut prendre le taureau par les cornes... Ou par les antennes, pour être plus juste.
__Quant à Naminé, elle a remué sur sa chaise, et j'aurais juré qu'une lueur d'espoir s'est allumé dans son regard - allez savoir pourquoi - au moment où je me suis manifesté.
__"Il y a caca sous neige, je me trompe? j'ai lancé, adoptant un ton imitant assez fidèlement celui du doute. Qu'est-ce que tu manigances, ma puce?"
__...À ne pas confondre cet autre misérable jeu de mot avec une remarque pleine de tendresse.
__"Votre proximité à Naminé et toi est suspecte, j'ai ajouté, leur jetant un regard de biais, un sourcil haussé, faisant mine de douter des procédures employées par Larxene pour obliger Naminé à lui manger dans la main. Rassure-moi, tu n'es quand même pas en train de lui faire des avances, hm?"
__Si une chose me plaisait chez Larxene, c'est sans nul doute la facilité avec laquelle je parvenais à la provoquer. À tous coups.

Comment, comment osait-il ?! Alors que notre plan venait à peine d’être mis en branle, monsieur trouvait du temps pour ses commentaires déplacés!
-''Mais tu veux te la fermer oui? On a mieux à faire que d’écouter les remarques d’une déchéance de ton genre vois-tu.''
Lui dis-je sans cacher qu’il m'agaçait énormément.
Ce qu'il y a de plus surprenant chez lui, c’est qu’il se trouve drôle.
Il m'observait déjà depuis quelques minutes avec son sourire arrogant, vous savez, le genre de sourire qui vous donne envie de balancer tout ce que vous trouvez sur votre passage à la personne qui vous en fait ''cadeau''. Oh toi, vivement le jour où on règlera ton compte; J'y veillerai. On voyait bien qu'il était fier de son coup, mais comme je l'avais déjà mentionné, j'avais mieux à faire que d'embarquer dans son jeu. Cette petite peste de Naminé n'était pas assez soumise à mon goût, il fallait lui montrer qui menait, à titre préventif, je n'avais pas envie qu'elle prenne la poudre d'escampette sans savoir ce qui l'attendrait par la suite. C'était justement pour son bien que je la traitais ainsi, afin qu'elle sache que le supplice qu'elle subirait si elle venait à s'échapper serait encore pire, à mon avis c'est comme ça qu'on devrait élever les enfants en bas âge. J'en étais à lui enfoncer un de mes précieux kunaï dans la cuisse quand Axel se racla la gorge pour faire sentir son inestimable présence. Son sourire enfin disparu avait laissé place à un léger malaise.
-''On a le coeur sensible? Ça pourrait être pire, tu aurais très bien pu être à la place de cette chère Naminé!''
Lui lançais-je en tripotant grotesquement la joue de ma victime adorée. Je continuai donc le calvaire que je m'efforçais de faire vivre à mon souffre-douleur. Une fois mes kunaïs plantés dans la cuisse de mon martyre préféré, je me tournai vers Axel.
-''Tant qu'à être dans mes pattes, tu pourrais te rendre utile non? Ne viens-tu dont pas de rencontrer notre joujou favori?''
C'est qu'Axel avait eu le privilège de tester Sora, la clé de notre plan.
Me désintéressant ainsi de Naminé, à qui on pouvait observer un grand soulagement malgré les larmes de douleurs qui lui coulait le long de ses délicates joues, je m'approchai de la table où Axel se trouvait. Il fixait la boule de cristal au centre cette même table. Il semblait ailleurs, cette attitude ne lui ressemblait guère. Cela ne fit qu’alimenter la méfiance que j’avais envers lui.
-''Ce gamin t'intrigue n'est-ce pas?''
Je le tirai de ses pensées qui l'absorbaient tant.

À quoi pensait-il donc?

__Mais c’est qu’elle est pas bien!...
__Et je n’avais probablement jamais vu d’autre sang que le mien se verser. La pauvre enfant. C’est qu’elle n’a jamais été vernie, la petite Naminé. Ceci étant dit, je ne suis pas plus irréprochable que Larxene, cruelle et impassible aux gémissements de sa victime ; j’ai fait mine de m’intéresser au manque d’originalité d’une tapisserie non existante plutôt que de devoir assumer la vue qui m’était offerte. Vilaine erreur que de fermer les yeux sur une scène choquante, parce que ça finit toujours par vous retomber dessus. Oh, pour sûr que je regrette d’avoir été aussi insouciant. La jeunesse, quoi… Mais qu’importe.
__Je me suis passé la main sur le visage, comme à la merci d’une épouvantable bouffée de chaleur. Et la pauvre gamine grouillait de douleur sur sa chaise sans placer un mot. J’ai horreur de devoir supporter ce genre de vision. Si ça se trouve, à tout coup, j’endosse malgré moi une culpabilité qui ne devrait pas être la mienne.
__Et j’ai la nausée.
__ ‘‘Ce gamin t’intrigue, n’est-ce pas?’’
__Bah! Qu’est-ce que tu crois?
__‘‘Bof. Pas spécialement, j’ai grommelé sur un ton désintéressé très peu crédible. Mh. Enfin, pas toi?
__- Oh, c’est sans trop d’importance.’’
__Elle a retiré une à une les pointes de ses kunaï plantés dans la chair de Naminé, et ce sans manifester la moindre perturbation. Une indifférence totale – une cruauté sans commune mesure. Je n’aurais moi-même jamais été capable, pas même à l’époque, d’un pareil détachement à l’idée d’infliger un tel supplice.
__C’est une enfant. Inoffensive et impuissante. Tu es un monstre.
__Les Nobodies sont parfois répugnants, je dois le reconnaître. Et je ne me mets pas à part.
__‘‘Non, en fait, a-t-elle repris, se dégarnissant élégamment de ses gangs de cuir, c’est plutôt ton attitude à toi qui me dérange. Pas que je m’intéresse particulièrement à ta petite personne, remarque. Seulement, dis-moi. Je me trompe, ou alors tu n’es pas dans ton assiette?
__- Tu essayes de me faire dire quoi, exactement? j’ai promptement répliqué, agacé qu’elle tente de me tirer les vers du nez. Je peux peut-être abréger tes investigations? Autant tuer dans l’œuf, hein.
__- Parle-moi de lui. Sora. Je veux savoir.’’
__L’air avare d’en savoir davantage sur notre hôte, elle m’a alors témoigné un certain respect, rien que par son changement radical d’attitude, que je ne lui connaissais pas. La voilà qu’elle me sortait son grand jeu. Parce que je suis méfiant – et parce que, je l’avais vite compris, les individus de son genre sont prévisibles – j’ai préféré reculer pour mieux sauter, plutôt que de me jeter dans son piège.
__Rien de trop net, cette sale affaire. Je le réalisais un peu trop tard, car déjà je me trouvais impliqué, à mon désavantage, dans une histoire de fous qui, je le devinais, ne me laisserait pas sans dommages.